Pourquoi les Alpes ont besoin d'un OUI à la loi sur le CO2

La loi sur le CO2 définit les instruments de la politique climatique suisse pour la période 2022 à 2030. Afin de respecter l’accord de Paris sur le climat et de contenir le réchauffement planétaire en dessous de 2 degrés, la Suisse prévoit de réduire ses émissions de moitié d’ici 2030 et de viser la neutralité climatique d’ici 2050. Cette révision est essentielle pour les régions alpines.

Pourquoi les Alpes ont besoin d'un
OUI à la loi sur le CO2

Pourquoi la loi sur le CO2 est importante pour les Alpes et sa population

Les températures dans les Alpes augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Le pergélisol – ce sol qui reste gelé en permanence – est en train de fondre. Les parois rocheuses se décrochent des flancs des montagnes et les fortes précipitations, associées au dégel du pergélisol, provoquent des laves torrentielles. Parallèlement, la forêt perd sa fonction protectrice en raison de la sécheresse et des phénomènes météorologiques extrêmes. La population, les villages et les infrastructures sont à la merci des risques naturels. La chaleur et la sécheresse mettent aussi à rude épreuve la population, la faune et l'agriculture.

De plus, la modification du régime hydrique impacte négativement la production d’électricité des barrages et des centrales hydroélectriques, alors qu’elle représente une source importante de revenus pour les communes de montagne. Essentiel pour les régions de montagne, le tourisme d'hiver est menacé à de nombreux endroits par le changement climatique. Ces évolutions mettent en danger la vie dans les Alpes, la compliquent et la rendent plus chère.

Avec un oui fort à la loi sur le CO2 le 13 juin, nous faisons un pas important vers la justice climatique et montrons au lobby pétrolier que nous ne nous laisserons pas instrumentaliser.
Jon Pult
Coire GR

Comment la loi sur le CO2 protège le climat

En tenant compte de la situation particulière des régions de montagne, la nouvelle loi sur le CO2 renforce des instruments qui sont déjà en vigueur dans le domaine de la mobilité, du bâtiment et de l’industrie, et en introduit de nouveaux :

Les véhicules et les camions pollueront moins l’environnement

les véhicules neufs devront être plus efficaces et émettre moins de CO2. Pour la première fois, un objectif de réduction de 30% des émissions de CO2 est fixé pour les nouveaux poids lourds d’ici à 2030.

Les émissions de CO2 causées par le transport seront compensées

les importateurs de carburant devront compenser les émissions de CO2 générées par le trafic jusqu’à 90%, contrairement à 10% aujourd’hui. Une majoration sur le prix du carburant est prévue et passera de 5 centimes à un maximum de 10 centimes par litre d’essence et de diesel. A partir de 2025, la majoration augmentera de 2 centimes.

La Suisse introduit enfin une taxe sur les billets d’avion

comme dans la plupart des pays voisins, le transport aérien suisse sera soumis dorénavant à une taxe pour les vols au départ de la Suisse. Cette taxe variera entre 30 à 120 francs en fonction de la distance parcourue et de la classe. Pour les vols privés, cette taxe sera comprise en 500 et 3’000 francs.

Le chauffage respectueux du climat sera obligatoire

À partir de 2023 et lors du remplacement du système de chauffage, les nouvelles installations de chauffage devront être alimentées presque uniquement par des sources d’énergie non fossile. L’installation d’un chauffage au mazout ou au gaz naturel ne sera donc plus possible que dans des bâtiments très éco-efficaces.

Taxe incitative sur le CO2 perçue sur les combustibles pourrait être augmentée

la taxe incitative actuelle perçue sur le mazout, le gaz et le charbon pourrait augmenter si les secteurs du bâtiment et de l’industrie n’atteignent pas leurs objectifs intermédiaires pour la réduction de CO2. Actuellement plafonnée à 120 francs, la taxe incitative pourrait passer à 210 francs par tonne de CO2.

So profitiert die Bevölkerung in den Alpen direkt vom neuen CO2-Gesetz

25% der Schweizer Bevölkerung leben in den Berggebieten, die 71% der Schweizer Fläche umfas- sen. Sie sind zuerst von den steigenden Temperaturen betroffen und bekommen die Folgen am schnellsten zu spüren. So profitiert die Bevölkerung in den Bergregionen von der Revision des CO2- Gesetzes:

Verlangsamte Klimaerwärmung im Alpenraum

Der sparsamere CO2-Ausstoss bremst den vor allem im Alpenraum besonders verheerenden Treibhauseffekt ab.

Mittel für Anpassungsmassnahmen im Berggebiet

Murgänge, Steinschläge, Erdrutsche und Überschwemmungen häufen sich: Die von der globalen Erwärmung besonders betroffenen Bergregionen erhalten mit dem neu geschaffenen Klimafonds Mittel, um sich besser gegen die vermehrten Naturgefahren zu schützen. Das Geld soll in Anpassungsmassnahmen wie z. B. ein verbessertes Management von Naturgefahren, Schadensminderung, Wassermanagement, Re- duzierung von Wärmeinseln fliessen.

Bessere Luftqualität

Die Luftverschmutzung nimmt infolge Ausstieges aus den fossilen Brenn- und Treibstoffen ab. Das wird besonders bei Inversionslagen in den Alpentälern deutlich spürbar sein.

Überproportionale Rückverteilung in die Berggebiete

Die Bergbevölkerung fliegt weniger als die Bevölkerung der Städte und Agglomerationen. Darum profitiert sie besonders von der Rückvergütung aus den Flugticket- und der CO2-Abgaben.

Stärkung der regionalen Wirtschaft

20% des CO2-Ausstosses der Fahrzeuge muss in der Schweiz kompensiert werden. Diese Kompensationsprojekte von der Energieeffizienz über er- neuerbare Energien bis hin zur Holzbewirtschaftung wirken sich besonders positiv auf die Be- schäftigung in den Berggebieten und deren regionale Wirtschaft aus.

Förderung erneuerbarer Energien und energetischer Sanierungen

Die im Alpenraum über- durchschnittliche Zahl von Hausbesitzern profitiert besonders vom Gebäudeprogramm für ener- gieeffiziente Sanierungen. Heizsysteme mit erneuerbaren Energien wie Wärmepumpen oder Holz helfen zudem langfristig Heizkosten zu sparen.

Sparsamere Fahrzeuge

EinwohnerInnen der Berggebiete sind stärker auf den motorisierten Verkehr angewiesen. Sie profitieren von sparsameren Fahrzeugen, welche durch den geringe- ren Treibstoffverbrauch auch Kosten an der Zapfsäule sparen.

Comment les habitant-e-s des Alpes profiteront de la loi sur le CO2

En Suisse, 25 % de la population vit dans les régions de montagne qui couvrent 71 % du territoire. Exposée quotidiennement aux effets du réchauffement climatique, cette population est la première touchée par la hausse des températures et à en subir les conséquences. La révision de loi sur le CO2 lui sera profitable pour les raisons suivantes

L’économie régionale de l’espace alpin sera renforcée

le CO2 qui est émis par les véhicules devra être compensé en Suisse à raison de 20%. Ces projets de compensation, qui vont de l’efficacité énergétique aux énergies renouvelables en passant par la gestion du bois, auront un impact positif pour l’emploi dans les régions de montagne et leur économie régionale.

Les régions de montagne bénéficieront davantage de la redistribution des taxes

la population de montagne, prenant moins l’avion que la population des villes et des agglomérations, bénéficiera donc particulièrement de la redistribution de la taxe sur les billets d’avion et de la taxe incitative sur le CO2 à travers l’assurance maladie.

Les régions de montagne recevront des aides pour les mesures d’adaptation

les régions de montagnes, qui sont particulièrement exposées à la hausse des températures, recevront des aides financières du nouveau Fonds pour le climat, créé pour mieux se protéger contre les risques naturels tels que les laves torrentielles, les chutes de pierre et les inondations. L’argent investi dans les mesures d’adaptation servira à améliorer la gestion des dangers naturels, la réduction de ses dommages et la gestion de l’eau.

Les régions de montagne bénéficieront de véhicules plus économes en carburant

La population des régions de montagne est plus dépendante des transports motorisés puisque les services de transports publics y sont moins nombreux. Grâce à des véhicules plus performants et qui consomment moins de carburant, elle pourra alors réaliser des économies en termes d’utilisation et d’entretien.

Cette campagne est menée par l’Initiative des Alpes

L'Initiative des Alpes a pour but de protéger la région alpine du réchauffement climatique et de la préserver en tant qu’espace vital. C’est pourquoi l’Initiative des Alpes revendique une politique climatique ambitieuse qui prend en compte la situation particulière de la population des régions de montagne.

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Pour la protection des Alpes

Grâce à son influence politique, ses campagnes et ses divers canaux de communication, l’Initiative des Alpes sensibilise le public, la politique et l'économie à la nécessité de protéger les Alpes.  

Pour le climat et la diversité écologique

En étant très engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique dans les Alpes, l’Initiative des Alpes contribue à la sauvegarde de l'environnement alpin si important pour les êtres humains, la faune et la flore.

Pour un transport de marchandise durable

L'Initiative des Alpes est active dans le transfert des transports de marchandises au rail. Le trafic de poids lourds doit être rendu plus compatible sur le plan écologique et être évité là où il n'est pas nécessaire.

Voix des Alpes

Les Alpes ont besoin de votre aide

Les organisations ci-dessous, qui ont un lien avec les Alpes, soutiennent la loi sur le CO2

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